Livial® et ménopause : tout savoir sur la tibolone, traitement hormonal substitutif (THS)

Livial® 2,5 mg en comprimé : qu’est-ce que c’est ?

Le Livial® 2,5 mg en comprimé est un médicament indiqué dans le cadre du traitement hormonal substitutif (THS) chez les femmes ménopausées depuis au moins un an. Sa molécule active, la tibolone, est une substance synthétique qui reproduit les actions de trois hormones : les œstrogènes, la progestérone et, dans une certaine mesure, la testostérone. Cette triple manifestation lui confère un profil particulier par rapport aux autres traitements hormonaux.

En pratique, la tibolone agit sur différents tissus de l’organisme pour réduire les symptômes de déficit en œstrogènes. Elle atténue les bouffées de chaleur, limite la sécheresse vaginale, améliore la densité osseuse et peut même avoir un impact positif sur la libido. La posologie est simple : un comprimé par jour ! L’heure habituelle de la prise ? Peu importe, que ce soit le matin, le midi ou le soir. Cependant, une fois l’heure sélectionnée, elle devra être constante afin d’assurer un apport hormonal continu.

Les symptômes de déficit en œstrogènes : pourquoi envisager Livial® ?

Lorsqu’une femme entre en ménopause, le déficit en estrogènes entraîne de multiples désagréments. Les plus fréquents sont les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes, qui perturbent le sommeil et génèrent une grande fatigue. La sécheresse vaginale, liée au manque d’œstrogènes, peut rendre les rapports sexuels douloureux et affecter la vie intime. À cela s’ajoutent parfois une irritabilité marquée, des troubles de l’humeur, des douleurs articulaires et une baisse réelle de la libido.

C’est dans ce contexte qu’un traitement hormonal substitutif (THS) comme Livial® peut apporter un réel soulagement.

C’est ce que conclut l’étude menée par Swanson, Stephen G. MD Hammar, M., Christau, S., Nathorst-Böös, J., et al. (2006) publiée dans Ménopause.1  Selon ses auteurs, la tibolone (1,25 mg et 2,5 mg) a significativement réduit les bouffées de chaleur modérées à sévères et l’atrophie génitale par rapport au placebo, confirmant son efficacité contre les symptômes du déficit en estrogènes.

Livial® pour réduire les symptômes de la ménopause : qu’en disent les utilisatrices ?

Les avis sur le Livial® sont unanimes concernant son efficacité. De nombreuses patientes décrivent un mieux-être général après quelques semaines : elles dorment mieux, se sentent plus dynamiques et constatent une amélioration de leur confort intime. Il est toujours utile de lire les témoignages d’autres femmes pour mieux comprendre un traitement.

Sur Internet, les recherches sur les forums et les avis autour de la Tibolone sont très fréquents et confirment un véritable changement dans le quotidien des femmes qui en consomment. Disparition progressive des bouffées de chaleur, regain d’énergie et surtout retour d’une libido plus épanouissante. Pour elles, la tibolone représente une solution précieuse.

D’autres, en revanche, rapportent des effets secondaires récurrents. Parmi les plus cités : des petits saignements vaginaux, des maux de tête, une tension mammaire et une légère prise de poids. En clair, un même traitement peut être perçu comme une libération pour certaines, et comme une source de désagréments pour d’autres.

Dans certains forums, les discussions montrent aussi l’importance du suivi médical. Les utilisatrices rappellent souvent que le traitement doit être personnalisé et régulièrement réévalué pour s’assurer qu’il reste bénéfique et sécure.

Livial® pour vaincre les symptômes de la ménopause : quels sont les risques ?

Comme pour tous les traitements hormonaux substitutifs, le Livial® n’est pas dénué de risques. Le plus souvent, les effets secondaires sont bénins, mais certaines complications peuvent s’avérer graves.

L’un des risques majeurs est la formation de caillots sanguins, qui peut conduire à une embolie pulmonaire ou à une phlébite. Il est donc essentiel de consulter immédiatement son médecin en cas de gonflement douloureux d’une jambe ou de douleur soudaine dans la poitrine. De même, la tibolone peut augmenter le risque d’accident vasculaire cérébral, surtout chez les femmes ayant déjà une hypertension artérielle ou d’autres facteurs de risque cardiovasculaire.

Le risque de survenue d’un cancer fait aussi partie des points de vigilance. Les études montrent une légère augmentation du risque de cancer du sein avec le Livial ainsi qu’un risque d’hyperplasie endométriale et de cancer de l’endomètre. Ce risque est particulièrement marqué chez les femmes obèses : un IMC de 30 kg/m2 ou plus est déjà un facteur aggravant.

Pour toutes ces raisons, le service médical rendu (SMR) du Livial® est considéré comme « modéré » par la Commission de la transparence de la Haute Autorité de santé. Cela signifie que le traitement a une réelle efficacité, mais que ses bénéfices doivent toujours être mis en balance avec ses risques potentiels.

L’étude dirigée par Løkkegaard, E. C. L., Mørch, L. S., & et al. (2018) et publiée dans International Journal of Cancer 2 confirme que l’utilisation de la tibolone est associée à une augmentation du risque de cancers gynécologiques sensibles aux hormones, en particulier le cancer de l’ovaire dont le risque est globalement plus important avec un excès marqué pour les tumeurs séreuses (formations kystiques, ou produisant du mucus ou du sérum). Durée d’utilisation : plus la durée d’exposition est longue, plus le risque est fort, ce qui suggère une relation de causalité. L’utilisation prolongée de tibolone est associée à une augmentation du risque de cancer de l’endomètre et de l’ovaire, ce qui justifie une prudence particulière chez les femmes à risque.

Une autre étude menée par Kenemans, P., Bundred, N. J., Foidart, J. M., et al. (2012) et publiée dans le Breast Cancer Research,3 démontre que, bien que la tibolone augmente la densité osseuse et réduit les symptômes de la ménopause, elle a aussi été associée à un risque accru de récidive du cancer du sein, ce qui en limite l’usage chez ces patientes.

Livial® et ménopause : quels effets secondaires ?

Comme pour tout autre traitement médicamenteux, Livial® comporte des effets secondaires plus ou moins invalidants. Leur fréquence et leur intensité peuvent varier d’une femme à l’autre :

• tension des seins,
• saignements vaginaux, y compris après la ménopause,
• douleurs et gonflements abdominaux,
• épaississement de l'endomètre,
• pertes vaginales,
• prurit génital,
• mycoses vaginales,
• infections de la vulve et du vagin,
• prise de poids,
• la pilosité,
• anomalie au niveau du frottis.

Livial® et perte de poids : mythe ou réalité ?

La question « Livial® et perte de poids » est l’une des plus fréquentes sur les forums. Beaucoup de femmes ménopausées s’inquiètent d’un affolement de la balance lié au traitement hormonal substitutif, tandis que d’autres espèrent que la tibolone les aidera à mincir.

En réalité, les données scientifiques ne confirment pas un effet direct du Livial®2,5 mg en comprimés sur le poids. Certaines femmes rapportent une stabilisation de leur silhouette, d’autres notent une légère perte, et d’autres encore observent une prise de poids. Tout dépend du métabolisme, de l’alimentation et du mode de vie. Il est vrai que le déficit en œstrogènes favorise souvent une redistribution de la masse grasse, avec une tendance à stocker davantage au niveau abdominal. En réduisant certains symptômes et en améliorant la vitalité, le Livial® peut indirectement aider à mieux gérer son poids, mais il ne s’agit pas d’un médicament amaigrissant. Il est donc important de rappeler que, malgré ce que l’on lit parfois sur « Livial® et perte de poids », l’objectif premier du traitement reste le soulagement des symptômes de la ménopause.

Néanmoins, une étude conduite par Cagnacci, A., Soldani, R., Paoletti, A. M., et al. (2006) et publiée dans Advances in Therapy,4 a comparé le Livial® (tibolone 2,5 mg/j) à un placebo chez des femmes ménopausées sur 6 mois, en mesurant la graisse abdominale sous-cutanée, le taux de leptine et différents indices anthropométriques. Leur conclusion est la suivante : Le tibolone a réduit la graisse abdominale sous-cutanée, le tour de taille et le tour de hanches, tout en limitant la prise de poids et l’augmentation de leptine observées avec le placebo.

Une autre étude menée par Ozdemir, S., Gönenç, . M., Yücel, N., et al. (2005) et publiée dans Menopause 5  confirme que les patientes ménopausées qui ont pris de la tibolone, ont constaté, après un an, une limitation de leur perte de masse maigre et une stabilisation de la masse graisseuse, montrant un effet protecteur sur la composition corporelle, sans entraîner de prise de poids significative.

Par quoi remplacer le Livial® pour agir sur les symptômes de la ménopause ?

Beaucoup de femmes, après avoir lu des commentaires dans les forums sur la Tibolone ou en discutant avec leur médecin, se demandent alors par quoi remplacer le Livial®. Le choix d’un traitement face aux symptômes de la ménopause dépend toujours du profil médical de chaque femme.

Certaines peuvent se tourner vers un traitement hormonal substitutif associant œstrogènes et progestatifs, qui reste la solution la plus classique pour atténuer efficacement les bouffées de chaleur, les troubles du sommeil ou encore les changements d’humeur. D’autres préféreront des traitements locaux à base d’œstrogènes, utilisés sous forme de crèmes, ovules ou anneaux vaginaux. Ceux-ci sont particulièrement indiqués pour soulager la sécheresse intime et améliorer le confort vaginal sans exposer l’organisme entier aux hormones.

En parallèle, il existe aussi des alternatives non hormonales. Les phytoœstrogènes, issus notamment du soja ou du trèfle rouge, sont parfois proposés comme substituts aux traitements traditionnels, bien que leur efficacité varie selon les personnes. Certaines plantes médicinales, ainsi que des approches complémentaires comme l’acupuncture, sont également explorées par les femmes qui souhaitent éviter ou limiter la prise d’hormones.

Enfin, certains traitements spécifiques méritent d’être mentionnés ici. C’est le cas du Progestan®, un progestatif pur à base de progestérone micronisée naturelle. Il ne contient pas d’œstrogènes et est souvent prescrit seul ou en association avec un autre traitement hormonal.

De son côté, le raloxifène, commercialisé sous le nom d’Evista® en France, appartient à une classe particulière de médicaments appelés SERM (Selective Estrogen Receptor Modulators). En fait, Evista® agit comme les œstrogènes sur les tissus osseux, permettant de préserver la masse osseuse et prévenir l’ostéoporose. Mais contrairement aux œstrogènes, il bloque l’effet hormonal au niveau des tissus sensibles aux cancers hormonodépendants (sein, endomètre).

Choisir de remplacer le Livial® ne peut se faire qu’avec un médecin, en tenant compte des antécédents, de l’âge, de l’IMC et de la sévérité des symptômes. C’est pourquoi il est essentiel de ne pas prendre de décision seule, mais plutôt de s’appuyer sur un suivi médical personnalisé.

On peut donc dire que le Livial® est une solution utile mais à manier avec prudence. C’est un traitement hormonal substitutif (THS) qui soulage efficacement les symptômes de déficit en œstrogènes chez la femme ménopausée. Ses effets bénéfiques sur la qualité de vie, le confort intime et le regain d'énergie sont confirmés par de nombreuses études même si certains témoignages évoquent aussi des effets indésirables.

Mais les risques existent bel et bien : que ce soient les embolies pulmonaires, les accidents vasculaires cérébraux, l’hypertension artérielle, l’hyperplasie endométriale ou le cancer surtout chez les femmes ayant un IMC de 30 kg/m ou plus. C’est la raison pour laquelle le « service médical rendu » du Livial® est jugé modéré.

• 1L'étude menée par Swanson, Stephen G. MD Hammar, M., Christau, S., Nathorst-Böös, J., et al. (2006) publiée dans Ménopause
• 2L’étude dirigée par Løkkegaard, E. C. L., Mørch, L. S., & et al. (2018) et publiée dans International Journal of Cancer
• 3L'étude menée par Kenemans, P., Bundred, N. J., Foidart, J. M., et al. (2012) et publiée dans le Breast Cancer Research
• 4L'étude conduite par Cagnacci, A., Soldani, R., Paoletti, A. M., et al. (2006) et publiée dans Advances in Therapy
• 5L'étude menée par Ozdemir, S., Gönenç, . M., Yücel, N., et al. (2005) et publiée dans Menopause