Impact des changements hormonaux à la ménopause sur le transit intestinal et solutions nutritionnelles
La ménopause, définie par l’arrêt des cycles menstruels et la chute des hormones sexuelles féminines, s’accompagne de nombreux bouleversements physiologiques. Parmi eux, les troubles digestifs sont fréquents : constipation, ballonnements, inconfort abdominal, voire diarrhée. Ces symptômes, souvent négligés, résultent de l’interaction complexe entre la baisse des œstrogènes, la modification du microbiote intestinal et l’influence du stress. Comprendre ces mécanismes est essentiel pour proposer des solutions nutritionnelles fondées sur des preuves scientifiques, afin d’améliorer la qualité de vie des femmes ménopausées. Le programme ThéraFémina vous accompagne à créer de nouvelles habitudes adaptées et durables pour mieux affronter cette période de transition.

Quelle est l’influence des changements hormonaux liés à la ménopause sur le transit intestinal ?
Quel est l’impact de la baisse des oestrogènes sur la motilité intestinale !
La diminution des œstrogènes et de la progestérone à la ménopause impacte directement la motilité intestinale. Selon l'étude de Raaj S Mehta et Kyle Staller (2018), publiée dans Menopause 1 , montre que la prévalence de la constipation augmente lors de la transition ménopausique, en lien avec l’évolution du statut hormonal. La progestérone, qui a un effet relaxant sur les muscles lisses du tube digestif, voit sa concentration chuter, ce qui ralentit le transit et favorise la constipation. Par ailleurs, selon l'étude de Brandilyn A Peters, et al (2022), publiée dans mSystems 2 la baisse des œstrogènes peut perturber la régulation du cortisol, l’hormone du stress, dont l’augmentation aggrave les troubles digestifs.
Comment la ménopause modifie le microbiote intestinal ?
La ménopause s’accompagne d’une altération du microbiote intestinal. Des études récentes, menées sur de larges cohortes, montrent que la diversité bactérienne diminue après la ménopause, avec une augmentation de certaines espèces pro-inflammatoires et une diminution de bactéries bénéfiques. Selon l'étude de Juan Lin, et al (2022), publiée dans mSystems 3 , ces modifications sont associées à une augmentation du risque cardiométabolique et à une altération du métabolisme des œstrogènes, car le microbiote participe à la régulation de ces hormones.
Ménopause : Lien entre perméabilité intestinale et inflammation
La carence en œstrogènes fragilise la barrière intestinale, augmentant la perméabilité de la muqueuse intestinale. La perméabilité intestinale désigne la capacité de la paroi de l’intestin à laisser passer certaines substances de la lumière intestinale vers la circulation sanguine. Dans des conditions normales, cette barrière intestinale est très sélective : elle permet l’absorption des nutriments essentiels tout en empêchant le passage de molécules indésirables telles que des toxines, des agents pathogènes ou des fragments d’aliments non digérés. Cependant, lorsque la perméabilité intestinale augmente de façon anormale — un phénomène parfois appelé « hyperperméabilité intestinale » ou « leaky gut » —, la barrière devient moins efficace. Cela peut permettre à des substances potentiellement nocives de traverser la paroi intestinale et d’entrer dans la circulation sanguine, ce qui peut déclencher des réactions inflammatoires et contribuer à divers troubles digestifs ou systémiques. Selon l'étude de Frédérique Lajoie, et al (2021), publiée dans Médecines/Sciences 4 , ce phénomène, observé dans le syndrome de l’intestin irritable (SII), favorise le passage de toxines et de grosses molécules dans la circulation sanguine, déclenchant une inflammation chronique. L’altération de la perméabilité et de la motilité intestinale contribue à l’apparition de troubles digestifs variés, allant de la constipation à la diarrhée.
Rôle du stress et de l’activité physique dans l’apaisement des symptômes de la ménopause
Le stress perçu, fréquent à la ménopause, est associé à une aggravation des symptômes digestifs. Une étude récente a montré que le stress, l’activité physique réduite et l’indice de masse corporelle élevé sont corrélés à une intensité accrue des troubles digestifs et des symptômes ménopausiques. L’activité physique régulière, au contraire, améliore la fréquence des selles et le confort intestinal. Une piste de solution serait donc à ce niveau de pratiquer une activité physique régulière pourrait participer à l’amélioration de la fréquence des selles et du confort intestinal. Aussi, l’activité physique régulière renforce la motricité intestinale par stimulation mécanique des muscles lisses du tube digestif.
Stratégies nutritionnelles pour optimiser le transit à la ménopause
Le programme ThéraFémina vous propose un travail approfondi sur la qualité nutritionnelle de votre nutrition, un allié contre la prise de poids à la ménopause et qui aura un impact direct sur l’amélioration de votre transit et de votre vie à la ménopause
Augmenter l’apport en fibres pour une meilleure digestion
Les fibres alimentaires, solubles contenues dans les végétaux comme les fruits, les légumineuses, l’avoine et insolubles comme celles contenues dans les céréales complètes, et les légumes verts, sont essentielles pour stimuler le transit et prévenir la constipation. Selon l'étude de Nini G L Callan, et al (2018), publiée dans Menopause 5 , elles augmentent le volume des selles, facilitent leur évacuation et nourrissent les bactéries bénéfiques du microbiote. Il est recommandé de viser 25 à 30 g de fibres par jour, en variant les sources.
Privilégier les aliments fermentés et les probiotiques pour palier à la baisse de la motilité intestinale
Les aliments fermentés tels que le yaourt nature,le kéfir,la choucroute, le kimchi et les probiotiques (Lactobacillus, Bifidobacterium) contribuent à restaurer l’équilibre du microbiote intestinal. Leur consommation régulière peut réduire les ballonnements, améliorer la digestion et renforcer la barrière intestinale, limitant ainsi l’inflammation chronique.
Hydratation et consommation de fruits laxatifs : Une synergie pour le transit à la ménopause
Une hydratation suffisante 1,5 à 2 L d’eau par jour est indispensable pour ramollir les selles et faciliter leur progression dans le côlon. Certains fruits, comme les pruneaux ou les kiwis, possèdent des propriétés naturellement laxatives et peuvent être intégrés quotidiennement pour soutenir le transit.
Quelques conseils pratiques pour améliorer la motilité intestinale
La motilité intestinale est étroitement régulée par l’équilibre du microbiote, la qualité de l’alimentation, le niveau d’hydratation et l’état inflammatoire de l’organisme. Si l’augmentation des apports en fibres alimentaires solubles et insolubles, est bien connue pour stimuler le transit intestinal en augmentant le volume des selles et en favorisant la production d’acides gras à chaîne courte (AGCC) tels que le butyrate, acétate et propionate, il est fondamental d’associer cette stratégie à une réduction de la consommation d’aliments pro-inflammatoires et transformés. Ces derniers – notamment les produits riches en sucres ajoutés, en graisses saturées, en additifs émulsifiants, édulcorants, conservateurs – ont été associés dans de nombreuses études à une dysbiose intestinale , c’est à dire une désorganisation et un déséquilibre entre les bonnes et les mauvaises bactéries présentes dans les intestins.
Or, un microbiote déséquilibré produit moins d’acides gras à chaîne courte et de neurotransmetteurs, ces messagers chimiques du cerveau impliqués dans la signalisation entre les intestins et le cerveau , ce qui perturbe la coordination motrice du tube digestif. En parallèle, l’inflammation de bas grade induite par une alimentation déséquilibrée ou une perméabilité intestinale accrue (syndrome de l’intestin perméable) peut affecter l’activité du système nerveux, ralentissant la progression des selles dans le côlon.
Des recherches récentes ont mis en évidence l’impact délétère de certains édulcorants artificiels comme le sucralose ou la saccharine contenus dans les produits light et allégés ou encore les chewing gums sans sucres , sur la flore intestinale, leur capacité à induire une intolérance au glucose et à perturber la régulation métabolique, contribuant ainsi indirectement à des troubles du transit. Enfin, l'hydratation joue un rôle complémentaire indispensable en facilitant le passage du bol fécal et en optimisant l'action des fibres.
- 1L'étude de Raaj S Mehta et Kyle Staller (2018), publiée dans Menopause
- 2L'étude de Brandilyn A Peters, et al (2022), publiée dans mSystems
- 3L'étude de Juan Lin, et al (2022), publiée dans mSystems
- 4L'étude de Frédérique Lajoie, et al (2021), publiée dans Médecines/Sciences
- 5L'étude de Nini G L Callan, et al (2018), publiée dans Menopause
Conclusion
La ménopause entraîne des bouleversements hormonaux et digestifs qui exposent de nombreuses femmes à des troubles du transit parfois très inconfortables.. Pourtant, il est possible de retrouver un confort intestinal durable grâce à une approche globale : une alimentation riche en fibres et en probiotiques, une activité physique régulière et une bonne gestion du stress sont des piliers essentiels pour soutenir le transit et l’équilibre digestif.
En complément, le programme TheraFémina propose un accompagnement personnalisé et des solutions naturelles spécifiquement conçues pour les femmes ménopausées. Ce programme aide à adapter l’alimentation, à intégrer des routines bien-être et à choisir des compléments adaptés, afin de mieux vivre cette période de transition et d’atténuer les troubles digestifs. Si malgré ces mesures les symptômes persistent, il reste important de consulter un professionnel de santé pour bénéficier d’un suivi individualisé et adapté à chaque situation.
Sources:
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