Ménopause et phytothérapie : apaisez vos symptômes naturellement
Comment vaincre les symptômes de la ménopause naturellement ? La phytothérapie offre des solutions efficaces pour vous soulager. Focus sur une alternative douce et bien tolérée pour retrouver sérénité et apaisement.
La ménopause est un épisode naturel dans la vie des femmes, marquée par l’arrêt des règles et une baisse des hormones reproductives. Selon une étude dirigée par Hanisch, L. J., Hantsoo, L., Freeman, E. W., Sullivan, G. M., & Coyne, J. C. (2008), publiée dans l’American Psychological Association (APA) 1 , environ 75 % des femmes ménopausées souffrent de symptômes plus ou moins intenses pendant cette période. Ces symptômes incluent notamment les bouffées de chaleur, les troubles du sommeil, les sautes d’humeur, l’anxiété ou encore la fatigue.
Pour beaucoup, cette transition est difficile à vivre, tant sur le plan physique qu’émotionnel. Heureusement, il existe des solutions naturelles qui peuvent aider à soulager ces désagréments. La phytothérapie en fait partie.
Phytothérapie : ses bienfaits pour agir sur les symptômes de la ménopause
À la ménopause, de nombreuses femmes ressentent des symptômes liés aux changements hormonaux. Bouffées de chaleur, troubles du sommeil, sautes d’humeur, sécheresse vaginale, fatigue… La phytothérapie peut apporter un soutien puissant et naturel, sans recours immédiat aux traitements hormonaux.
Certes, le traitement hormonal de la ménopause (THM) est efficace pour soulager les symptômes de la ménopause, mais il n’est pas systématiquement recommandé en première intention. Il peut être l’objet de risques potentiels tels que les cancers du sein, les thromboses veineuses, ou les accidents vasculaires cérébraux.
De plus, certaines femmes ne peuvent pas prendre d’hormones pour des raisons médicales, que ce soient des antécédents de cancers hormonodépendants, des maladies hépatiques, ou des pathologies cardiovasculaires.
La phytothérapie est une méthode de soin naturelle qui utilise les plantes médicinales pour prévenir, soulager ou traiter différents troubles de santé. Elle repose sur l’usage de parties actives des plantes (fleurs, feuilles, racines, écorces, etc.) sous forme d’infusions, gélules, extraits ou huiles essentielles. Elle s'appuie en fait sur l’effet des principes actifs contenus dans les parties de la plante adulte. Contrairement aux médicaments classiques, elle agit en douceur et la plupart du temps elle est bien tolérée.
Il existe aussi l’aromathérapie et la gemmothérapie qui sont des branches spécialisées de la phytothérapie, utilisant toutes deux des extraits de plantes à des fins thérapeutiques, mais chacune avec une méthode et une forme bien distinctes :
- Aromathérapie : elle est axée sur les huiles essentielles, extraites par distillation à la vapeur d’eau (ou pression à froid pour les agrumes) à partir de fleurs, feuilles, écorces, etc.Elle agit à la fois sur le corps et l’esprit par inhalation, diffusion, massage ou parfois même par voie orale.
- Gemmothérapie : c’est aussi une forme de phytothérapie, mais très spécifique : elle utilise les tissus embryonnaires des plantes (bourgeons, jeunes pousses, radicelles), macérés dans un mélange d’eau, d’alcool et de glycérine. Ces extraits sont réputés plus riches en actifs que la plante adulte, car ils contiennent tout le potentiel génétique de la future plante.
Phytothérapie à la ménopause : avec ou sans phytoœstrogènes ?
En phytothérapie, deux grands types d’approches sont utilisés pour soulager les troubles de la ménopause : celles qui reposent sur des plantes présentant une activité de type œstrogénique, et celles qui s’appuient sur des plantes dépourvues de tout effet œstrogénique. Cette distinction permet de classer les différentes options naturelles selon leur mode d’action principal et d’orienter le choix thérapeutique en fonction des besoins et du profil de chaque femme.
La phytothérapie avec phytoœstrogènes : une alternative aux traitements hormonaux de la ménopause
Les phytoœstrogènes ne sont pas des hormones, mais ils peuvent se comporter comme des œstrogènes dans le corps. Cela signifie qu’ils peuvent se fixer sur les mêmes récepteurs et mimer certains de leurs effets surtout quand les œstrogènes naturels se sont affaiblis ou ont disparu.
Néanmoins, même si les phytoœstrogènes sont des substances naturelles et non hormonales, leur action est proche de celle des œstrogènes. C’est pourquoi, chez certaines femmes ayant des antécédents de cancers hormonodépendants ou des contre-indications aux œstrogènes, leur usage doit être discuté avec un médecin avant toute prise.
Plantes contenant des phytoœstrogènes pour agir sur les symptômes de la ménopause
Certaines approches de la phytothérapie reposent sur l’utilisation de plantes contenant des phytoœstrogènes, largement employées pour atténuer les symptômes de la ménopause. Ces plantes constituent une option privilégiée dans de nombreux protocoles naturels, car elles sont traditionnellement associées à une amélioration du confort quotidien des femmes au cours de cette période de transition.
Trèfle rouge (Red Clover – Trifolium pratense)
Bien que son usage médicinal remonte à plusieurs siècles, le trèfle rouge suscite depuis ces dernières années un véritable regain d’intérêt en raison de son utilisation dans les troubles de la ménopause. Étant riche en isoflavones (phytoœstrogènes), le trèfle rouge contribue à réduire la fréquence et la gravité de certains symptômes de la ménopause, notamment les sueurs nocturnes et les bouffées de chaleur.
On peut consommer ses feuilles et fleurs cuites ou crues, ainsi que ses graines germées. Le trèfle rouge peut aussi être pris en infusion dans un mélange de plusieurs plantes, ou encore en gélules.
Il est à éviter en cas d’antécédent de cancer du sein, de l’utérus ou des ovaires. Il est contre-indiqué dans les antécédents de cancers hormonodépendants (sein, ovaire, endomètre) et les troubles de la coagulation.
Soja (Glycine max)
Le soja, nommé soya au Canada, est une espèce de plantes à fleurs de la famille des légumineuses (Fabaceae), c'est-à-dire qu'il appartient à la même famille que les lentilles, les fèves ou les pois. Composé principalement d’isoflavones, le soja a le pouvoir de réguler les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes. Mais le soja améliore aussi l'humeur et agit favorablement sur le bien-être général. Enfin, ses capacités peuvent aller jusqu’à la protection des vaisseaux sanguins. Il renforce leur tonicité, avec en conséquence une action sur le risque cardiovasculaire.
Une étude menée par Mohapatra, S., et al. (2024) et publiée dans le National Library of Medicine 2 , confirme que les isoflavones de soja apparaissent parmi les options phytothérapeutiques les plus documentées, avec des conséquences favorables sur les symptômes vasomoteurs et la prévention de la perte osseuse. De plus, les auteurs affirment que la tolérance est bonne, avec moins d’effets indésirables que les traitements hormonaux classiques.
Malgré les études prouvant que la consommation de soja avant et pendant la ménopause peut être très bénéfique pour certaines femmes, il est important de noter qu'il y a quelques cas où la consommation de soja doit être proscrite, particulièrement quand il y a un problème thyroïdien ou une allergie.
Il peut être consommé en complément alimentaire sous forme de gélules. Tout comme pour le trèfle rouge, il est à éviter en cas d’antécédent de cancer du sein, de l’utérus ou des ovaires. Il est contre-indiqué dans les antécédents de cancers hormonodépendants (sein, ovaire, endomètre) les troubles de la coagulation.
Graines de lin (Linum usitatissimum)
Les graines de lin constituent une source naturelle de lignanes (des composés phytoestrogéniques), qui peuvent mimer partiellement l’action des œstrogènes dans l’organisme. Plusieurs essais cliniques ont montré qu’une consommation régulière (sous forme de graines entières, moulues ou d’huile) pouvait atténuer la fréquence et l’intensité des bouffées de chaleur et contribuer à une amélioration modeste du confort général chez certaines femmes ménopausées. De plus, leur richesse en acides gras oméga-3 et en fibres, participe à la santé cardiovasculaire, un aspect important après la ménopause.
Cependant, les résultats sont à prendre avec prudence. Certaines études ne retrouvent aucun effet significatif sur les symptômes vasomoteurs, et les bénéfices sur la santé osseuse ne sont pas confirmés. La variabilité des doses, des formes de présentation et des durées d’essai, rend difficile toute conclusion définitive.
Les graines de lin ne remplacent donc pas les traitements hormonaux validés, mais peuvent être envisagées comme complément alimentaire dans une approche globale, en particulier chez les femmes recherchant des solutions naturelles bien tolérées.
L’étude menée par Kargozar, Azizi et Salari (2017) et publiée dans la revue Electronic Physician 3 , conclut que plusieurs plantes médicinales, en particulier les graines de lin, peuvent contribuer à réduire certains symptômes de la ménopause, en particulier les bouffées de chaleur et les troubles de l’humeur avec un profil de tolérance favorable. Les auteurs soulignent que, bien que des résultats positifs aient été observés, des essais cliniques de plus grande envergure et mieux standardisés sont nécessaires pour confirmer l’efficacité et optimiser les posologies.
Les graines de lin se consomment dans un yaourt, une salade ou un smoothie.
Actée à grappes noires (Black cohosh)
L’actée à grappes noires est une plante originaire d’Amérique du Nord utilisée depuis longtemps par les Amérindiens, et aujourd’hui souvent proposée comme alternative naturelle pour traiter par les plantes certains symptômes de la ménopause, notamment les bouffées de chaleur, les sueurs nocturnes ainsi que les troubles du sommeil et de l’humeur.
C’est ce que démontre l’étude dirigée par Wuttke, W., Seidlová-Wuttke, D., & Gorkow, C. (2003) et publiée dans le National Library of Medicine 4 . Cet essai randomisé montre que l’extrait d’actée à grappes noires (BNO 1055) est aussi efficace que les œstrogènes pour réduire les symptômes vasomoteurs (bouffées de chaleur, sueurs nocturnes) ainsi que les troubles du sommeil et l’irritabilité, avec une bonne tolérance, à court terme. Cependant, les effets varient d’une personne à l’autre, et l’efficacité à long terme ou sur la santé osseuse reste à confirmer.
Comme pour toute plante médicinale, il est important d’en parler avec son médecin, d’autant plus en cas d’antécédents hépatiques.
L’actée à grappes noires est prescrite en complément alimentaire sous forme de comprimés, gélules ou gouttes liquides.
Plantes sans œstrogènes directs en phytothérapie : une options non hormonale pour soulager les symptômes de la ménopause
Si certaines plantes utilisées en phytothérapie imitent l’action des œstrogènes et prouvent leur efficacité, elles ne conviennent pas à toutes les femmes, que ce soit en termes de résultats, d’effets secondaires ou de contre-indications.
Il existe heureusement des plantes sans activité œstrogénique directe, qui agissent par d’autres mécanismes pour améliorer le confort de vie des femmes ménopausées.
Millepertuis
À la ménopause, de nombreuses femmes souffrent d’anxiété, d’irritabilité, de dépression ou d’insomnie, des symptômes souvent liés aux changements hormonaux. Le millepertuis a le pouvoir d’agir sur ces troubles de manière efficace et sur le long terme.
Le millepertuis (Hypericum perforatum) est une plante médicinale vivace originaire d’Europe, connue depuis l’Antiquité. On le reconnaît facilement à ses petites fleurs jaunes étoilées qui fleurissent en été, et à ses feuilles parsemées de minuscules points translucides, d’où le nom mille-pertuis (“mille trous”). Il contient de l’hyperforine et de l’hypéricine, des molécules qui influencent la régulation de certains neurotransmetteurs (sérotonine, dopamine, noradrénaline).
Une étude menée par Abdali, K., Khajehei, M., & Tabatabaee, H. R. (2010), et publiée dans Menopause 5 , a consisté au suivi de 100 femmes ménopausées, qui ont reçu soit du millepertuis, soit un placebo pendant 8 semaines. Les résultats ont démontré une réduction significative de la fréquence et de l’intensité des bouffées de chaleur, ainsi qu’une amélioration de l’humeur, en comparaison avec le placebo.
Le millepertuis pourrait être une option intéressante pour agir sur les symptômes vasomoteurs et émotionnels de la ménopause, mais la prudence est de rigueur eu égard aux interactions médicamenteuses : antidépresseurs, anticoagulants, contraceptifs, immunosuppresseurs.
Il peut être utilisé en comprimés ou gélules ainsi que sous forme de tisane ou d’infusion.
Ginseng
Le ginseng, plante adaptogène (censée aider l'organisme à faire face au « stress) largement utilisée en phytothérapie, peut apporter des bénéfices pendant la ménopause sans recourir aux phytoœstrogènes. Contrairement au soja ou au trèfle rouge, il n’agit pas directement sur les récepteurs hormonaux, mais soutient l’organisme en réduisant la fatigue, en corrigeant l’humeur et en stimulant les capacités cognitives. Ses effets semblent liés à une action globale sur le système nerveux et immunitaire, plutôt qu’à un effet hormonal.
Certains essais cliniques montrent que le ginseng peut contribuer à réduire les bouffées de chaleur et améliorer la qualité de vie, notamment en diminuant le stress et en favorisant un meilleur sommeil. C’est ce que confirme une étude menée par Kim, H. J., Kim, M. H., Byon, J. H., et al. (2012), publiée dans le National Library of Medicine 6 .
Le ginseng est utilisé sous forme d’ampoules, comprimés ou gélules. Mais aussi en infusion/décoction de racine.
Il peut augmenter la tension artérielle et interagir avec les anticoagulants et les antidiabétiques.
Le ginseng et la sexualité après la ménopause
Après la ménopause, de nombreuses femmes constatent une baisse de la libido, une diminution de la lubrification ou une perte de plaisir. Ces changements sont souvent liés à la chute des hormones, mais aussi à la fatigue, au stress ou à la perte de confiance en soi.
Le ginseng (notamment le rouge coréen), est une plante utilisée depuis des siècles en médecine traditionnelle asiatique pour stimuler l’énergie et la vitalité. Des études cliniques récentes ont montré qu’il pourrait aussi soutenir la fonction sexuelle chez les femmes ménopausées. Plus de désir, plus d’excitation, plus de plaisir, sont autant de symptômes qui mettent la libido des femmes ménopausées en péril…
Grâce au ginseng, certaines femmes rapportent un retour à l’envie sexuelle après quelques semaines de prise régulière. De plus, il peut améliorer la circulation sanguine et la sensibilité, favorisant ainsi la réponse sexuelle.
En agissant sur la fatigue, l’humeur et la confiance en soi, le ginseng peut aussi contribuer indirectement à une vie intime plus épanouie.
En clair, le ginseng ne fait pas “tout le travail” tout seul, mais il peut être un allié naturel pour retrouver de la vitalité et redonner un coup de pouce à la sexualité après la ménopause, s’il est intégré à une bonne hygiène de vie.
Une étude réalisée par Oh, K. J., Chae, M. J., Lee, H. S., Hong, H. D., Park, K., & Kim, S. S (2010) et publiée dans le Journal of Sexual Medicine 7 a révélé que les scores de l’Index de Fonction Sexuelle Féminine (FSFI) ont significativement augmenté dans le groupe ginseng, particulièrement dans les domaines du désir, de l’excitation et de la satisfaction.
Au-delà de la phytothérapie, le programme ThéraFémina peut vous aider à vaincre les symptômes de la ménopause
La phytothérapie peut offrir un soulagement naturel pour certains symptômes de la périménopause et de la ménopause. Mais sur une série de symptômes, la phytothérapie peut avoir ses limites. Et il est parfois nécessaire d’aller plus loin pour retrouver un véritable bien-être durant cette période charnière.
Les variations hormonales peuvent provoquer des bouffées de chaleur, des troubles du sommeil ou de l’humeur, une baisse de libido ou encore un inconfort physique. Leur intensité diffère selon les femmes, à savoir leur vécu, leur environnement ou leurs antécédents médicaux. Les comprendre, c’est déjà mieux les apprivoiser et renouer avec une relation positive envers son corps et son mental.
Notre programme ThéraFémina, conçu avec des professionnelles de santé spécialisées, repose sur une approche globale et sur-mesure. Il associe conseils pratiques, soutien émotionnel et accompagnement. L’objectif ? Préserver votre énergie, votre confort et votre bien-être.
Et si vous viviez cette période comme un moment privilégié pour redécouvrir vos forces, prendre soin de vous et ouvrir un nouveau chapitre en harmonie avec votre corps et votre mental ? ThéraFémina peut vous y aider.
- 1L'étude dirigée par Hanisch, L. J., Hantsoo, L., Freeman, E. W., Sullivan, G. M., & Coyne, J. C. (2008) publiée dans l’American Psychological Association (APA)
- 2L'étude menée par Mohapatra, S., et al. (2024) et publiée dans le National Library of Medicine
- 3L'étude menée par Kargozar, Azizi et Salari (2017) et publiée dans la revue Electronic Physician
- 4L'étude dirigée par Wuttke, W., Seidlová-Wuttke, D., & Gorkow, C. (2003) et publiée dans le National Library of Medicine
- 5L'étude menée par Abdali, K., Khajehei, M., & Tabatabaee, H. R. (2010), et publiée dans Menopause
- 6L'étude menée par Kim, H. J., Kim, M. H., Byon, J. H., et al. (2012), publiée dans le National Library of Medicine
- 7L'étude réalisée par Oh, K. J., Chae, M. J., Lee, H. S., Hong, H. D., Park, K., & Kim, S. S (2010) et publiée dans le Journal of Sexual Medicine
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