Ménopause et dépression : quelles solutions ?

Quel est le lien entre la ménopause et la dépression ?

La transition vers la ménopause est marquée par une fluctuation importante des hormones féminines, notamment les œstrogènes. Ces fluctuations affectent certains neurotransmetteurs comme la sérotonine et la dopamine, impliquées dans la régulation de l'humeur.

La dopamine, hormone du plaisir immédiat et la sérotonine, hormone du bonheur, jouent un rôle essentiel sur le mental. Et au moment de la ménopause, ces hormones sont chamboulées et le mal-être s’installe à bas bruit.

Mais ces changements hormonaux ne sont pas les seuls responsables des symptômes dépressifs à la ménopause. D’autres facteurs entrent en jeu…

Ménopause et dépression : quels facteurs prédominants et quelles conséquences ?

Au-delà de la chute brutale d’œstrogènes, les problèmes de couple, le départ des enfants, la perte de la fécondité, la transformation de l’image corporelle, la retraite, sont autant de facteurs qui peuvent engendrer un épisode dépressif, qu’il soit transitoire ou récurrent.

Sans oublier d’autres symptômes tels que les bouffées de chaleur, les sueurs nocturnes, ou les troubles du sommeil, souvent associés à la ménopause, qui ne font qu’aggraver l’état émotionnel et précipiter la dépression. Une étude scientifique dirigée par Jamin, C., Leutenegger, E., & Senoussi, S. (2005), publiée dans Gynécologie Obstétrique & Fertilité 1 , souligne la fréquence des plaintes de dépression en lien avec les symptômes vasomoteurs (bouffées de chaleur, sueurs) chez les femmes ménopausées.

Alors qu’un épisode dépressif est passager et peut être facilement traité, la dépression majeure est caractérisée par des symptômes sévères avec des conséquences sérieuses dans le fonctionnement professionnel, social, ou personnel.

Quand la dépression est installée, l’impact peut être important, tant sur le corps que sur le mental.

Certaines femmes mangent moins, d’autres trop. La prise ou la perte de poids peut aggraver l’image de soi.

Des douleurs physiques peuvent survenir, telles que des maux de tête, des douleurs musculaires ou digestives, souvent sans cause médicale apparente. La sensation erronée de "ne plus être utile" ou "désirable" entraîne l’isolement, voire le mutisme.

Enfin, une dépression non traitée peut affaiblir le système immunitaire, favoriser les maladies cardiovasculaires et même accroître le risque d’ostéoporose.

Ce tableau semble bien sombre et déroutant, mais une dépression n’est pas une faiblesse ni une fatalité liée à l’âge. Avec de l’écoute, du soutien et de bons gestes, il est possible de retrouver bien-être, joie de vivre et confiance en soi. Car, parler et se faire aider sont les premiers soins essentiels à une guérison plus précoce.

Ménopause et dépression : quelles solutions ?

La ménopause peut être une période difficile, notamment lorsqu’elle s’accompagne de symptômes particulièrement douloureux, qu’ils soient physiques ou psychiques. Mais il existe des solutions pour aller mieux et récupérer un réel équilibre…

Ménopause et dépression : faites appel à un professionnel de santé

On ne soigne pas une dépression comme un rhume ou une migraine. Consulter un spécialiste, qu’il soit psychologue, psychiatre ou médecin généraliste, peut vous apporter une aide précieuse. Il saura vous guider dans votre démarche, vous délivrer le traitement approprié et vous procurer le soutien dont vous avez besoin pour vaincre votre mal-être et en sortir durablement.

Les antidépresseurs pour réguler votre humeur et vaincre votre dépression à la ménopause

Au moment de la ménopause, la chute d’hormones féminines ne touche pas seulement le corps, mais aussi le cerveau, en particulier les zones qui régulent votre humeur. Quand la production d’œstrogènes se fait rare, la sérotonine prend aussi le large, laissant place à la tristesse, la fatigue physique et psychique, l’irritabilité, et souvent la dépression.

Les antidépresseurs, comme les ISRS (inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine), agissent directement sur les messagers chimiques du cerveau, en augmentant les niveaux de sérotonine et de noradrénaline. Grâce à leur production, le mental s'apaise et le bien-être s'installe à nouveau.

Une étude (2008), publiée dans le Journal of Psychiatry & Neuroscience 2 , confirme que les ISRS permettent de rééquilibrer l’humeur, même si le dérèglement hormonal en est à l’origine.

Le traitement hormonal de la ménopause : un allié efficace pour lutter contre la dépression 

Le traitement hormonal de la ménopause (THM) consiste à remplacer les hormones qui diminuent naturellement après la ménopause, notamment les œstrogènes. Ceux-ci ont un rôle protecteur sur le cerveau et participent, entre autres, à la production de sérotonine et d’autres substances qui nous aident à ressentir bien-être et bonne humeur. Lors de la ménopause, ce bienfait diminue et peuvent apparaître alors des troubles de l’humeur, de la fatigue, de la tristesse, et d’autres symptômes associés à la dépression. Le THM peut alors prendre le relais. Car au-delà de son action sur la sérotonine, le THM est un excellent allié pour réduire les bouffées de chaleur, les sueurs nocturnes ou les troubles du sommeil, des symptômes fréquents à la ménopause. Même s’il ne remplace pas les antidépresseurs, il peut être une solution efficace pour retrouver un meilleur équilibre général.

Il doit néanmoins être prescrit et suivi médicalement selon le profil de chaque femme.

Ménopause et dépression : la thérapie comportementale et cognitive pour agir sur l’humeur

La thérapie comportementale et cognitive (TCC) est une approche simple, pratique et efficace pour accompagner les femmes en période de ménopause, confrontées à la dépression. C’est une forme de psychothérapie brève et structurée, qui repose sur un principe simple : nos pensées influencent nos émotions et nos agissements. Si nous changeons notre façon de penser, notre comportement change face à une situation donnée et, in fine, nous allons mieux.

La TCC permet d’identifier les pensées négatives automatiques, comme “je ne sers plus à rien” ou “je suis nulle” et de remettre en question ces pensées en les mettant face à des faits avérés et à une vision plus en phase avec la réalité.

L’idée est de modifier les manifestations qui alimentent la dépression (isolement, inactivité), en encourageant des choix positifs (sorties entre amis, activités physiques) et en apprenant à gérer les symptômes (troubles du sommeil, irritabilité) pour réduire le mal-être général.

La TCC est scientifiquement validée pour traiter la dépression, y compris celle liée à la ménopause. Elle permet de ne pas faire appel aux antidépresseurs et offre des outils concrets pour aller vers le mieux-être.

Dans une étude scientifique dirigée par Green, S. M., Furtado, M., Shea, A. K. et al. (2025), publiée dans The Journal of Sexual Medicine 3 , des femmes ménopausées ont suivi un protocole de TCC en 4 séances. Elles présentaient des symptômes émotionnels incluant la dépression, l’anxiété et la détresse liée à l’image corporelle et à la sexualité. Les auteurs ont confirmé une réduction significative des symptômes dépressifs et une amélioration de la satisfaction corporelle et de la qualité de vie sexuelle.

Dans son programme dédié à la ménopause et aux symptômes qui y sont associés, ThéraFémina utilise les outils issus de la Thérapie Cognitivo-Comportementale et des techniques de pleine conscience pour vous aider à évacuer votre stress et mieux gérer vos émotions. Nos coachs spécialisés, incluant des psychologues et des experts du monde de la santé, vous accompagnent quotidiennement, et vous apportent bienveillance et soutien tout au long de votre parcours.

Pratiquez une activité physique : un antidépresseur naturel pour vaincre la dépression à la ménopause

La ménopause ne modifie pas seulement votre corps. Elle perturbe aussi votre mental. Entre les bouffées de chaleur, la fatigue, les troubles du sommeil et les variations hormonales, il n’est pas rare qu’un malaise psychique s’installe peu à peu. Et comme pour beaucoup d’autres femmes ménopausées, vous pouvez ressentir une baisse de motivation, une tristesse inexpliquée, une irritabilité persistante, une forme de déprime, voire une véritable dépression.

Les traitements hormonaux ou les antidépresseurs peuvent vous aider, mais il arrive qu’ils ne soient pas adaptés à votre profil ou qu’ils vous soient contre-indiqués. Vous pouvez alors vous tourner vers des activités physiques qui vous seront d’un grand secours tant sur le corps que sur le terrain émotionnel. Car bouger, c’est aussi soigner son mental !

Il existe une multitude d’exercices qui pourraient vous apaiser et vous redonner le goût de vivre. C’est ce que révèle l’étude menée par Rong Liu et Xun Tang (2025), publiée dans Frontiers in Psychiatry 4 . Ses auteurs confirment que l’activité physique régulière réduit de manière significative les symptômes dépressifs chez les femmes ménopausées.

Cardio-training, natation, vélo, jogging, sont autant d’activités favorables à une remise en forme physique et psychique. Vous bougez, vous transpirez, vous éliminez vos toxines, vous calmez votre mental et vous retrouvez confiance en vous.

Vous avez besoin d’un guide ? ThéraFémina peut vous accompagner. Notre programme propose un « parcours forme » dédié aux femmes ménopausées qui, comme vous, nécessitent une aide pour apaiser leurs symptômes. Plusieurs niveaux vous sont proposés et vous pouvez visualiser vos progrès au fil des semaines et des mois.

Stimulez l’endorphine pour vaincre la dépression à la ménopause

L’endorphine est une substance naturelle fabriquée par notre cerveau. On l’appelle souvent « l’hormone du bonheur » car elle agit comme un antidouleur naturel et un booster de bien-être. Elle agit un peu comme un chef d’orchestre de l’humeur : quand elle est présente en quantité normale, elle vous aide à vous sentir bien, sereine, optimiste. Elle joue aussi un rôle sur le sommeil, l’appétit et même sur la douleur. Elle est davantage produite lors d’activités physiques.

Mais à la ménopause, la production d’endorphines diminue naturellement et cela peut vous rendre plus vulnérable à la dépression, ou aux sautes d’humeur. Il faut alors la stimuler pour enfin souffler et retrouver la sérénité.

Marchez au quotidien : un booster d’endorphine pour vaincre la dépression à la ménopause

Pas d’inquiétude. Il ne vous sera pas demandé de monter sur un podium pour récompenser vos performances ! Bien au contraire, l’endurance et la vitesse ne sont pas les bienvenues dans ce contexte. L’idée est d’éprouver du plaisir en bougeant, calmement, sans souffrances physiques, juste pour évacuer à la fois le stress et la tristesse qui vous envahissent.

La marche favorise la libération d’endorphines et de sérotonine, des neurotransmetteurs impliqués dans la régulation de l’humeur, réduisant ainsi les symptômes dépressifs.

Mais ce n’est pas tout. Marcher au quotidien, même seulement 30 minutes, peut vous aider à améliorer votre sommeil et à chasser votre anxiété.

En marchant, vous renforcez aussi votre image corporelle, souvent affectée par la ménopause.

Enfin, le fait de pratiquer une activité physique régulière telle que la marche contribue à vous détendre et distancer les idées noires qui encombrent votre cerveau. Peu importe l’endroit où vous foulerez le sol, l’important est d’être constante et de lâcher prise à chaque pas en respirant posément.

Une étude scientifique menée par Akkaya, E., & Dağlar, Ö. Ş. (2025), publiée dans le Journal de la Faculté des sciences de l’Université d’Egée 5 , confirme que la marche quotidienne apporte une réduction significative des scores de dépression, améliore la qualité du sommeil et diminue la fatigue chez les femmes ménopausées.

Le yoga : une activité douce pour stimuler l’endorphine et soigner la dépression à la ménopause

Le yoga combine mouvements lents, respiration et méditation. Son activité permet de calmer le mental, apaiser les pensées négatives et le stress, souvent amplifiés par les changements hormonaux de la ménopause. Il corrige l’humeur en stimulant les endorphines et la sérotonine, qui ont un rôle clé dans le bien-être psychologique. Il revoit la souplesse, et en écartant les tensions, il facilite un meilleur sommeil, ce qui réduit aussi la fatigue liée à la dépression.

Une étude menée par Badve, R., Varadharajan, E., & Govindasamy, K. (2025), publiée dans le Physical Education Theory and Methodology 6 , révèle que le yoga peut déclencher une baisse significative des scores de dépression et d’anxiété chez les femmes ménopausées, et améliorer le bien-être psychologique et la qualité de vie.

• 1L'étude dirigée par Jamin, C., Leutenegger, E., & Senoussi, S. (2005), publiée dans Gynécologie Obstétrique & Fertilité
• 2L'étude (2008), publiée dans le Journal of Psychiatry & Neuroscience
• 3L'étude dirigée par Green, S. M., Furtado, M., Shea, A. K. et al. (2025), publiée dans The Journal of Sexual Medicine
• 4L'étude de Rong Liu et Xun Tang (2025), publiée dans Frontiers in Psychiatry
• 5L'étude menée par Akkaya, E., & Dağlar, Ö. Ş. (2025), publiée dans le Journal de la Faculté des sciences de l’Université d’Egée
• 6L'étude menée par Badve, R., Varadharajan, E., & Govindasamy, K. (2025), publiée dans le Physical Education Theory and Methodology