Progestan® et ménopause : une substitution en progestérone pour accompagner les femmes ménopausées

La ménopause est une étape incontournable dans la vie des femmes. Elle survient quand les ovaires cessent progressivement de produire des hormones, notamment les œstrogènes et la progestérone.
Ces changements hormonaux provoquent des symptômes tels que des bouffées de chaleur, une sécheresse vaginale, des troubles du sommeil ou de l’humeur. Pour certaines, une substitution hormonale devient alors nécessaire.

C’est dans ce contexte que Progestan®, à base de progestérone naturelle micronisée (molécule identique chimiquement à la progestérone naturelle) joue un rôle essentiel.
 

Comment agit Progestan® à la ménopause ?

L’efficacité de Progestan® à la ménopause repose sur sa capacité à être rapidement absorbé par l’organisme et à agir en peu de temps. Après ingestion, ses effets bénéfiques peuvent être ressentis dès 2 heures, ce qui en fait un allié précieux pour les femmes en quête de confort et d’équilibre hormonal.

Le corps élimine ensuite la molécule principalement par voie urinaire, sous forme de 3,5-prégnanediol, un métabolite naturel qui atteint son pic de concentration autour de la 6ème heures.
Ce mécanisme assure à la fois une efficacité rapide et une élimination progressive, permettant à la progestérone de remplir pleinement son rôle dans la régulation des symptômes liés à la ménopause, qu’ils soient physiques ou psychiques.
 

Progestan® à la ménopause : seul ou associé à des œstrogènes ?

En règle générale, le Progestan® n’est pas prescrit seul à la ménopause. La progestérone est utilisée en association avec les œstrogènes lorsqu’une femme garde son utérus, afin de protéger la muqueuse utérine contre le risque d’hyperplasie (volume anormalement important d'un tissu organique ou d’un organe dû à l'augmentation du nombre de ses cellules) ou de cancer endométrial (endomètre : tissu de l'utérus).
Si l’utérus a été retiré (hystérectomie), la progestérone seule n’est généralement pas nécessaire.

Certaines patientes peuvent toutefois recevoir Progestan® seul pour ses effets spécifiques (troubles du sommeil ou anxiété liés à la ménopause), mais ces prescriptions restent particulières et doivent être strictement encadrées par un médecin.
 

Progestan® : une efficacité prouvée sur les symptômes de la ménopause

Progestan® se distingue comme une solution qui a fait ses preuves pour atténuer les effets de la ménopause, offrant aux femmes un soutien médical adapté et reconnu pour son efficacité. Prescrit dans le cadre du traitement hormonal substitutif (THS), il aide à soulager durablement les principaux symptômes de la ménopause.

Progestan® et protection de l’utérus à la ménopause

Même si ce n’est pas un “symptôme” à proprement parler, l’action la plus importante du Progestan® est de protéger l’endomètre. Lorsqu’il est associé à des œstrogènes, il empêche l’épaississement excessif de la muqueuse utérine, ce qui réduit le risque d’hyperplasie ou de cancer de l’endomètre. 
C’est ce que confirme l’étude Santen, R. J., Stuenkel, C. A., Burger, H. G., & Manson, J. E. (2020), publiée dans le Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism. Selon ses auteurs, l’administration cyclique ou continue de progestérone réduit significativement le risque d’hyperplasie endométriale et donc de transformation maligne. 1

Ainsi, la substitution en progestérone avec Progestan®, permet de profiter des bienfaits des œstrogènes tout en évitant les risques liés à leur action isolée. C’est un pilier des traitements hormonaux substitutifs modernes.

Progestan® et bouffées de chaleur à la ménopause

Les bouffées de chaleur sont l’un des symptômes les plus fréquents de la ménopause. Bien que le rôle principal du Progestan® soit de protéger l’utérus lors d’un traitement hormonal substitutif, certaines études montrent qu’il peut avoir un effet apaisant sur la fréquence et l’intensité des bouffées de chaleur, surtout lorsqu’il est combiné aux œstrogènes. De nombreuses femmes rapportent un meilleur confort thermique et une réduction des sueurs nocturnes grâce à ce traitement.

Selon l’étude menée par Stute, P., Wildt, L., & Neulen, J. (2020) et publiée dans Climacteric, la progestérone micronisée (Progestan®) est efficace pour réduire la fréquence et l’intensité des bouffées de chaleur. Son efficacité est démontrée tant chez les femmes en périménopause qu’en post-ménopause. Elle représente une alternative intéressante pour les femmes ne pouvant pas utiliser d’estrogènes.2

Progestan® et troubles du sommeil à la ménopause

Un autre effet reconnu du Progestan® concerne l’amélioration du sommeil. La progestérone micronisée agit sur les récepteurs du GABA dans le cerveau (neurotransmetteur naturellement relaxant), favorisant un état de détente et de somnolence naturelle. C’est pourquoi certaines patientes constatent une meilleure qualité de sommeil, moins de réveils nocturnes et une diminution de l’insomnie liée à la ménopause.

C’est ce que confirme l’étude dirigée par Simoncini, T., & Genazzani, A. R. (2019), publiée dans Climacteric. Les conclusions de ce travail clinique indiquent que la progestérone micronisée améliore la qualité du sommeil grâce à son action sur les récepteurs GABA-A du système nerveux central.3
De plus, elle favorise l’endormissement et augmente la durée des phases de sommeil profond. Enfin, elle est particulièrement bénéfique chez les femmes ménopausées souffrant d’insomnie liée aux désordres hormonaux.

Progestan® et anxiété ou irritabilité à la ménopause

La ménopause s’accompagne souvent de variations d’humeur, d’irritabilité et parfois d’anxiété. Grâce à son action neurostéroïdienne, le Progestan® peut contribuer à stabiliser l’humeur et à réduire la tension nerveuse. Quand on parle d’action neurostéroïdienne, cela veut dire que la progestérone que contient Progestan® n’agit pas seulement sur l’utérus ou les hormones féminines, mais aussi directement sur le cerveau. En effet, une partie de la progestérone se transforme en substances appelées « neurostéroïdes », qui influencent certains messagers chimiques du système nerveux, notamment le GABA.

D’ailleurs, son effet apaisant, proche de celui d’un léger sédatif naturel, peut être particulièrement apprécié par les femmes souffrant de nervosité excessive ou de stress prolongé pendant cette période de transition hormonale.
C’est ce que confirme l’étude dirigée par Siusiuka, V. H., Sergienko, M. Y., & Kolomiiets, O. V. (2024) et publiée dans Reproductive Endocrinology. Les auteurs décrivent l’intérêt de la progestérone micronisée (Utrogestan®/Progestan®) dans la prise en charge des symptômes psychologiques de la ménopause (anxiété, irritabilité, troubles du sommeil).

Ils s’appuient sur le fait que grâce à son profil neurostéroïdien, elle exerce un effet calmant, anxiolytique et stabilisateur de l’humeur. Ils concluent enfin que l’association avec un œstrogène transdermique optimise la tolérance et renforce les bénéfices sur la qualité de vie.4

Progestan® et santé globale à la ménopause

Enfin, certaines recherches suggèrent que la progestérone pourrait également avoir un rôle bénéfique sur les seins et sur le système cardiovasculaire, en comparaison avec d’autres progestatifs de synthèse. Bien que ces effets protecteurs soient encore étudiés, cela confirme l’intérêt du Progestan® comme choix naturel et bien toléré dans le cadre du traitement de la ménopause.
 

Progestan® à la ménopause : posologie et précautions d’emploi

La posologie de Progestan® dépend des recommandations médicales, mais il est conseillé de ne pas dépasser 200 mg par prise, par voie orale ou vaginale. Dans le cadre d’une substitution en progestérone à la ménopause, la posologie est de 100 mg, 2 fois par jour ou 200 mg, une fois par jour, pendant 12 à 14 jours par mois, en association avec un œstrogène.

Néanmoins, pour maintenir une imprégnation hormonale continue tout au long du nycthémère (espace de temps de 24 h, comprenant un jour et une nuit), les médecins recommandent de diviser la dose en deux prises espacées d’environ 12 heures. Cette régularité permet d’assurer un soutien hormonal constant.

Progestan®, voie orale et voie vaginale à la ménopause : quelles différences ?

Le Progestan® existe en capsules molles orales ou capsules molles vaginales de 100 mg et de 200 mg. Le choix du dosage dépend toujours de la prescription médicale et du besoin de chaque femme.

Progestan® par voie orale : une action plus générale
Lorsqu’il est pris par voie orale (en gélules), le Progestan® passe d’abord par le foie avant d’agir dans l’organisme. Ce “métabolisme hépatique” peut entraîner une somnolence, un effet apaisant et parfois des sensations de fatigue. C’est pourquoi la prise est souvent conseillée le soir, au coucher. La voie orale agit donc sur l’ensemble du corps, ce qui peut être intéressant pour les femmes souffrant d’insomnie, d’anxiété ou de troubles de l’humeur liés à la ménopause. Cependant, elle peut aussi provoquer plus d’effets secondaires digestifs et une efficacité légèrement réduite sur l’utérus comparée à la voie vaginale.

Progestan® par voie vaginale : une action plus ciblée
L’administration vaginale consiste à insérer la capsule directement dans le vagin. Ce mode d’utilisation permet au Progestan® d’agir plus rapidement sur l’utérus, sans passer par le foie.

Cela diminue les effets secondaires généraux (comme la somnolence) et augmente l’efficacité locale pour protéger la muqueuse utérine. La voie vaginale est donc souvent privilégiée lorsque l’objectif principal est la protection de l’endomètre dans le cadre d’un traitement hormonal substitutif. Elle peut aussi être mieux tolérée chez les femmes sensibles aux effets digestifs ou neurologiques du traitement.

Selon l’étude menée par Lobo, R. A., Archer, D. F., Kagan, R., Constantine, G., & Pickar, J. H. (2017) et publiée dans Menopause, l’administration combinée d’estradiol et de progestérone, par voie vaginale ou orale, est bien tolérée et efficace pour réduire les symptômes vasomoteurs (bouffées de chaleur, sueurs nocturnes).5 De plus, la progestérone assure une protection endométriale même en cas d’administration locale. Enfin, cette voie d’administration offre une option flexible pour les femmes nécessitant une alternative aux formes orales classiques.

Progestan® 100 et 200 mg quelles différences ?

La dose de 100 mg/jour de Progestan® est la plus utilisée dans les traitements hormonaux substitutifs de la ménopause, notamment en association avec les œstrogènes transdermiques ou oraux.

Progestan® peut aussi être utilisée à 200 mg/jour dans les schémas séquentiels (chez les femmes non hystérectomisées) pour des cures courtes (12 à 14 jours par mois) ou lorsque le besoin en progestérone est plus important (protection endométriale plus marquée ou troubles du cycle).

Le choix entre 100 mg et 200 mg dépend toujours de la prescription médicale, selon le profil hormonal et les symptômes de chaque femme.

Progestan® à la ménopause : quelles sont les contre-indications ?

Même si Progestan® est souvent bien toléré et utile pour accompagner les femmes ménopausées, certaines situations nécessitent de la prudence. La progestérone ne doit pas être utilisée en cas d’allergie connue à la molécule, d’hémorragies génitales non expliquées, de certains cancers hormonodépendants (comme le cancer du sein ou de l’utérus), ou encore en cas de maladies graves du foie.

Ces contre-indications existent, car la progestérone agit directement sur le système hormonal et peut influencer la croissance de tissus sensibles aux hormones ou aggraver certaines pathologies. C’est pourquoi un suivi médical est indispensable avant de commencer un traitement, afin d’adapter la prescription à chaque femme et d’écarter tout risque.

Effets secondaires de Progestan® par voie vaginale et par voie orale dans la ménopause

Les effets secondaires de Progestan® par voie orale et par voie vaginale peuvent varier selon la dose et surtout selon la voie d’administration.

Lorsqu’il est pris par voie orale, le Progestan® peut provoquer de la somnolence, des vertiges, des ballonnements ou parfois une légère prise de poids.

En revanche, lorsqu’il est utilisé par voie vaginale, les effets secondaires généraux sont souvent moins marqués, mais certaines femmes signalent des pertes vaginales, une irritation locale ou une sensation d’inconfort.

Dans l’ensemble, les effets indésirables restent similaires entre le 100 et le 200 mg, mais leur intensité augmente généralement avec la dose. Beaucoup de femmes ménopausées tolèrent mieux la voie vaginale, car elle limite les effets systémiques comme la fatigue ou les troubles digestifs.
 

Progestan® et prise de poids à la ménopause ?

Une question fréquente concerne le lien entre Progestan® et la prise de poids. Les études montrent qu’il n’y a pas de véritable augmentation de masse grasse liée au Progestan®. Cependant, la progestérone peut favoriser une rétention d’eau temporaire, donnant parfois une impression de gonflement ou de poids en plus sur la balance.

Toutefois, il ne s’agit pas d’un effet systématique ni d’une prise de masse grasse réelle. En général, ces variations sont transitoires et disparaissent à l’arrêt ou à l’adaptation du traitement. Une bonne hygiène de vie, avec une alimentation équilibrée et une activité physique régulière, permet de limiter cet inconfort.

Progestan® 100 mg et 200 mg : quels sont les avis ?

Les avis des utilisatrices de Progestan® 100 mg et 200 mg à la ménopause sont variés. Certaines rapportent une amélioration de leur sommeil, une réduction des bouffées de chaleur et un meilleur équilibre hormonal, surtout lorsqu’elles utilisent la voie vaginale.

D’autres, en revanche, évoquent une fatigue persistante avec la voie orale, des maux de tête ou des gênes digestives. Le confort d’utilisation dépend donc de chaque femme, mais globalement Progestan® est considéré par les patientes comme efficace dans le cadre du traitement substitutif de la ménopause et plutôt bien toléré.

 

Combien de temps dure le traitement par Progestan® à la ménopause ?

La durée d’un traitement par Progestan® à la ménopause dépend des symptômes, des antécédents médicaux et de la tolérance. En général, le traitement hormonal de la ménopause (THM) est prescrit pour une période de quelques années, le plus souvent entre 3 et 5 ans, avec une réévaluation régulière de la NAMS (North American Menopause Society).

L’objectif est d’utiliser la dose minimale efficace, pendant la durée la plus courte possible, tout en conservant une qualité de vie satisfaisante. Dans le cas du Progestan®, il est souvent administré 12 à 14 jours par mois lorsqu’il est associé à un œstrogène, afin de reproduire un cycle protecteur pour l’endomètre. La décision d’arrêter ou de prolonger se fait toujours au cas par cas, après discussion avec le médecin.

Selon les conclusions de la NAMS (2022)6 , publiées dans Ménopause, le THM est le traitement le plus efficace pour les symptômes de la ménopause. Il est recommandé de l’initier tôt, de le prescrire le plus souvent entre 3 et 5 ans, et de réévaluer régulièrement chaque patiente pour ajuster la durée, la posologie et le type de progestatif utilisé.

Progestan® au-delà de la ménopause : un rôle clé dans la fécondation in vitro (FIV)

Si le Progestan® est surtout connu pour son action à la ménopause (où il protège l’utérus et contribue au bien-être féminin), il possède aussi une autre indication médicale importante : la fécondation in vitro (FIV). Dans ce contexte, en cas d’insuffisance lutéale (infertilité induite par les hormones), fréquente après une stimulation ovarienne, la progestérone joue un rôle essentiel pour préparer l’endomètre, rendre la muqueuse utérine accueillante et favoriser l’implantation de l’embryon. Cette supplémentation des cycles de fécondation in vitro se poursuit souvent jusqu'à 12 semaines de grossesse, afin d’assurer une imprégnation hormonale suffisante en début de gestation.

Autrement dit, le même traitement qui accompagne les femmes au moment de la ménopause est aussi utilisé plus tôt dans la vie, lorsqu’elles ont recours à la médecine de la reproduction. Ce double usage illustre bien la polyvalence du Progestan®, une progestérone naturelle qui intervient à différentes étapes clés de la santé hormonale féminine.
 

L’étude dirigée par Devine, K., Richter, K. S., Widra, E. A., & McKeeby, J. L. (2021) et publiée dans Fertility and Sterility, confirme que la Progestérone micronisée par voie vaginale (gel ou capsule type de Progestan®)7 est aussi efficace que la progestérone intramusculaire pour le soutien de la phase lutéale après une FIV. Ils concluent que les taux de grossesse clinique et de naissance vivante sont comparables entre les deux voies d’administration, et que la progestérone vaginale micronisée est une option de première ligne pour le soutien hormonal en FIV.

Il est important de rappeler que, même si le Progestan® est prescrit de façon systématique dans certains protocoles, notamment en cas d’insuffisance lutéale dans les cycles de fécondation in vitro (FIV), il ne constitue pas une méthode contraceptive à la différence des progestatifs de synthèse qui bloquent l'ovulation. En cas de doute, de symptômes inhabituels ou de difficultés à suivre la posologie, il est indispensable de consulter votre médecin et de ne jamais interrompre le traitement de manière brutale.

• 1  Santen, R. J., Stuenkel, C. A., Burger, H. G., & Manson, J. E. (2020). Competency in menopause management: Whither goest the internist? The Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism, 105(9), 1–13.
• 2 Stute, P., Wildt, L., & Neulen, J. (2020). The impact of micronized progesterone on hot flushes in perimenopausal and postmenopausal women. Climacteric, 23(6), 542–548.
• 3 Simoncini, T., & Genazzani, A. R. (2019). Micronized progesterone and sleep: An evidence-based review. Climacteric, 22(3), 228–233.
• 4 Siusiuka, V. H., Sergienko, M. Y., & Kolomiiets, O. V. (2024). Management of menopausal disorders in high-risk women: Opportunities and advantages of transdermal estrogen. Reproductive Endocrinology, 60(2), 118–125.
• 5 Lobo, R. A., Archer, D. F., Kagan, R., Constantine, G., & Pickar, J. H. (2017). A 17-Estradiol–Progesterone Oral Capsule for Vasomotor Symptoms in Postmenopausal Women. Menopause, 24(4), 409–416.
• 6The 2022 hormone therapy position statement of The North American Menopause Society. Menopause, 29(7), 767–794.
• 7 Devine, K., Richter, K. S., Widra, E. A., & McKeeby, J. L. (2021). Intramuscular progesterone versus 8% vaginal gel for luteal phase support in in vitro fertilization: A large prospective trial. Fertility and Sterility, 115(4), 970–978.